À seulement 18 ans, João Fonseca a frappé un grand coup sur le circuit ATP en remportant son tout premier titre à Buenos Aires. Opposé à l’Argentin Francisco Cerundolo, 26e mondial, le jeune Brésilien s’est imposé avec sang-froid en deux sets (6-4, 7-6 [1]). Sur la terre battue argentine et face à un public acquis à son adversaire, Fonseca a fait preuve d’un calme impressionnant, comme s’il était déjà un habitué des grandes scènes.
Le plus jeune champion brésilien de l’ère moderne
Avec ce titre, Fonseca entre dans l’histoire du tennis sud-américain : il devient le deuxième plus jeune joueur du continent à s’imposer en tournoi ATP dans l’ère Open, après Guillermo Pérez Roldán en 1987. Classé auparavant au 99e rang mondial, il grimpe désormais à la 68e place, devenant ainsi le champion le moins bien classé à avoir triomphé à Buenos Aires.
Le chemin vers la finale n’a pas été de tout repos. Fonseca a dû batailler, sauvant deux balles de match en quart de finale contre Mariano Navone. Il a également dû s’arracher face à Laslo Djere et Federico Coria. Pourtant, en finale, il a affiché une maturité bluffante. Malgré deux occasions manquées pour conclure le match au service, il a parfaitement géré le tie-break, terminant la rencontre sur un puissant coup droit gagnant.
Déjà vainqueur du Masters Next Gen fin 2023 et bourreau d’Andrey Rublev à l’Open d’Australie en janvier 2024, Fonseca ne cesse de surprendre. Cette victoire à Buenos Aires confirme son immense potentiel et son ambition assumée : devenir numéro 1 mondial. Dans un monde du tennis en perpétuel renouvellement, le Brésil tient peut-être là son nouveau phénomène, digne héritier de Gustavo Kuerten.
Un rêve devenu réalité
« Mon rêve, c’est simplement de jouer au tennis », a-t-il confié après sa victoire. Et si son objectif ultime reste d’atteindre les sommets du classement ATP, Fonseca savoure chaque instant de cette aventure déjà exceptionnelle. Attendu désormais au tournoi de Rio de Janeiro, il pourra compter sur le soutien fervent de son public. L’histoire de Joao Fonseca ne fait que commencer.